À partir de la mi-septembre, des images et vidéos partagées par des internautes montrant des punaises de lit ont envahi les plateformes de réseaux sociaux, incitant le gouvernement à intervenir à plusieurs reprises. Jean-Noël Barrot, ministre français délégué à l’Europe, a déclaré ce vendredi 1er mars que la panique autour des punaises de lit en France durant l’automne dernier a été exacerbée de manière artificielle par la Russie.

Lors d’une interview sur TF1 concernant les supposées tentatives russes de déstabilisation en France, le ministre a évoqué cet incident qui avait attiré l’attention internationale. Des images amateur dépeignant ces insectes, consommateurs de sang humain et considérés comme éradiqués depuis les années 1950, avaient largement circulé sur internet dès mi-septembre.

L’émergence de ces nuisibles s’était transformée en une affaire nationale, notamment à l’approche des Jeux olympiques de Paris, un événement sportif d’importance touristique majeure. Plusieurs établissements scolaires avaient été fermés, et bien que de nombreux cas signalés, que ce soit dans un cinéma ou un train, n’étaient pas tous confirmés.

Selon Jean-Noël Barrot, les actes de cyberattaques et de désinformation par la Russie se sont intensifiés depuis deux ans, avec le début de la guerre en Ukraine. « Cela est connu grâce à la création en 2021 par le président de la République d’un service nommé Viginum, chargé de détecter ces actions visant à déstabiliser l’opinion publique française et à diminuer le soutien à l’Ukraine », a-t-il ajouté.

En novembre, la France avait également dénoncé une « ingérence numérique russe », critiquant le rôle d’un réseau russe dans la diffusion et l’amplification sur les réseaux sociaux d’images de tags d’étoiles de David sur des bâtiments en région parisienne, en plein conflit entre le Hamas et Israël.

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